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Re: La Gloire Ecarlate

Posté : 07 décembre 2013, 09:32
par Cid
Superbe mon bro et le final est vraiment très bon <3 Un récit magnifique que j'ai lu avec plaisir en m'y plongeant avec bonheur <3 :up:

T'es un King :up:

Posté : 10 décembre 2013, 22:42
par Sarlacc
Merci bro! Et merci encore à ceux qui me donnent un retour par mp et autre. Ca m'aide à avancer et à progresser.

Et c'est clair que lire, c'est quelque chose de terriblement chronophage. Alors, vraiment merci à ceux qui utilisent un peu de leur temps libre! Dans nos vies de tarés, c'est des fois pas facile!

Posté : 11 décembre 2013, 04:49
par dantecrazy
Merci à toi de partager cette histoire passionnante !!! j'ai pris beaucoup de plaisirs à te lire sincèrement :beer:

Posté : 19 décembre 2013, 18:21
par Sarlacc
Merci poto! Pas trop hard sur la fin?

Posté : 03 février 2014, 21:14
par Sarlacc
Je commence cette semaine mon nouveau projet SF!

Je poste ici, comme pour la Gloire Ecarlate?

Merci en tout cas à tous ceux qui ont donné de leur précieux temps pour me faire un retour. J'ai affiné ma nouvelle grâce à vous!

Re: La Gloire Ecarlate

Posté : 03 février 2014, 21:16
par Cid
Mais c'est clair que tu postes ici mon bro, vivement :beer: :up:

Posté : 08 février 2014, 10:10
par Black Morgul Lord
Sous un nouveau titre, histoire de regrouper chaque post de la même news sous un item ;)

Tu parlais bien du peuple de notre vieil Holophylas ? :ron:

Posté : 08 février 2014, 11:35
par Sarlacc
Oui je vais mettre ça sous un nouveau titre! Ca sera un truc de SF!

Et après oui, promis Alex, je me lance dans une nouvelle sur le dernier des Tibiis!

Posté : 12 février 2014, 02:27
par cinemodeles
Que dire! Je viens de me le taper d'une traite ton texte! T'est très doué mais là franchement tu nous fait une fin a l'éjaculateur précoce! t'est un gros sadique! On suit la progression de ce jeune et à la fin paf! Il se fait tuer comme un couillon a peine le pied posé sur la plage!

En tout les cas merci, c’était très agréable à lire mais pour le prochain, c'est comme la pub des finger's cadburry: Tu peut la faire plus longue ton histoire m'sieur? :plol:

Posté : 12 février 2014, 07:56
par Sarlacc
Merci Marc! C'est top!

Alors oui, toute l'idée repose là-dessus. C'est ma manière à moi de rendre hommage à tous ceux qui meurent dans l'anonymat ou presque. Je crois que la thèse du héros = celui qui survit est assez juste. Ou en tout cas héros = qqun qui se fait remarquer.
Et je pense souvent à débarquement de Normandie, où des mecs parfois surentraînés meurent une seconde après avoir posé le pied sur la plage. Tout ce gâchis, pourrait-on dire. C'est vraiment de cette impression que j'ai tiré cette nouvelle...

Posté : 12 février 2014, 17:18
par cinemodeles
j'ai pensé aussi à ce parallèle!

Posté : 13 février 2014, 22:11
par Sarlacc
:beer:

Posté : 22 mars 2014, 12:41
par Sarlacc
Pour info, j'ai retiré mon texte du topic!

Merci à mes 5 ou 6 potos qui se sont investis! T'êtes des braves!

Posté : 22 mars 2014, 13:59
par dantecrazy
:( bon je vais me consoler avec Toute la Folie de l'Univers en plus j'ai vu que tu nous as mis un petit bout aujourd'hui ;)

Posté : 22 mars 2014, 14:45
par Sarlacc
Yes!

Posté : 03 juillet 2014, 15:57
par Sarlacc
On m'a demandé de fignoler la fin de mon récit et de modifier un peu la fin. Je vous la poste donc ici. Ceux qui ont lu comprendront tout de suite de quoi il s'agit. J'attends vos critiques et vos impressions sur ce "changement"
Les vagues faisaient tanguer le petit navire. Parfois, les plus puissantes d’entre elles déferlaient sur le pont pour y déverser leurs langues d’eau salée
Bastan se tenait sur le pont principal, son arc plaqué contre son corps. Son visage s’était creusé, ses traits s’étaient durcis. « Une gueule de tueur ! » lui avait-t-on maintes et maintes fois répété.
Les vingt-neuf archers de sa section l’entouraient, accrochés au bastingage et aux cordes pendant du gréement. Ils conservaient une immobilité presque irréelle, malgré la tempête qui se déchaînait. Bolshak avait pris position un peu plus loin, sur le pont avant. Tourné vers ses hommes, il laissait le soin aux marins de guider le bateau.
— Nous y voici, messieurs ! entonna le colosse. Le jour que vous attendiez tous ! Devant nous se dresse une citadelle qualifiée d’inexpugnable ! (Bolshak rit à gorge déployée.) Et bien les chiens qui s’y terrent vont bientôt goûter à l’incertitude ! Nous allons débarquer directement sur la plage. A partir de là, vous me suivrez. Notre objectif est d’anéantir leurs sentinelles, postées sur les créneaux de la tour ouest. Les autres sections se chargent du reste ! Alors, messieurs, êtes-vous prêts à faire pleuvoir la mort ?
Des cris accompagnèrent trente poings levés. Bastan hurla plus fort que jamais.
— Ah, une dernière chose ! reprit le gigantesque archer. J’ai vanté votre rapidité aux autres chefs de section et ils m’ont poussé à parier une somme faramineuse. Si je perds, c’est toutes mes économies qui partent en fumée et je n’aurais même plus assez de pognon pour m’envoyer la grosse Bertie !
Les Radashiens rirent de concert. Ils connaissaient tous la femme dont parlait le colosse, une grosse servante qui travaillait dans une auberge de Merial-Phur. Cette vache louait ses services pour trois fois rien. Malgré cela, on pouvait compter ses clients annuels sur les doigts d’une main…
— Alors, messieurs, offrez-moi le plaisir de ridiculiser mes collègues ! Je veux que vos flèches terrassent tous ces vauriens en un temps record. Disons avant la prochaine demi-heure ! Faisable ?
Une fois encore, les Radashiens beuglèrent comme un seul homme. Ils étaient gonflés à bloc, prêts à en découdre. L’adrénaline incitait leur cœur à battre plus vite. Il n’était nullement question de peur ou d’anxiété, mais bel et bien d’excitation.
Le navire fit une embardée. Les Radashiens s’agrippèrent à ce qu’ils pouvaient. De là où ils étaient, ils ne voyaient rien. Un écran de bois renforcé de fer protégeait l’avant du bâtiment et seuls les matelots assignés au pilotage, sur le pont arrière, discernaient le chemin à emprunter.
Bastan leva les yeux. Des boulets enflammés passèrent par-dessus le bateau. Ils allèrent s’écraser dans la mer, émettant des chuintements que la clameur de la guerre peinait à masquer. Les défenseurs de la citadelle tentaient de repousser les deux cents transporteurs de troupes qui fonçaient vers eux, toutes voiles dehors.
L’air était chaud, saturé en iode. Le soleil brillait haut dans le ciel, telle une boule de lave. Jamais Bastan n’était venu si loin dans le sud, parmi ces îles aux noms compliqués. Deux peuplades se faisaient la guerre depuis près de dix ans, tentant d’annexer les îlots qui pouvaient l’être. L’une des deux factions avaient engagé quatre sections de Radashiens.
Bientôt, Bastan allait goûter au nectar de la Gloire Ecarlate. Il sentait déjà ses effets. Des fourmillements dans l’estomac et dans les reins… Quel délice !
Il se tourna vers Sylas, le bélénide. Les deux amis échangèrent un sourire mais conservèrent leur silence. L’exaltation qu’ils ressentaient se passait de mots.
Quelqu’un brailla dans le gréement. On approchait de la plage !
— Messieurs, que le massacre commence ! vociféra Bolshak. Rendez-vous aux pieds des murailles ! Pour la gloire de Radash !
Une violente secousse anima le navire. Sa carène, conçue pour ce type de manœuvre, glissa sur le sable. Le bouclier avant s’abaissa, faisant office de passerelle. Bolshak leva le poing une dernière fois, histoire de faire bonne mesure, et sauta hors du bateau. Tous les hommes le suivirent, avec leurs arcs prêts à tirer. Face à eux, la plage se déployait sur une centaine de mètres avant d’être interrompue par les murailles.
Bastan sourit, emplit ses poumons. Il revit fugacement le visage de Calabos. Un souvenir parasite qui se dissipa très vite.
Le jeune homme sprintait dans le sable. Il avait déjà repéré sa cible : un archer de grande taille, posté entre deux créneaux de la tour ouest, qui décochait des traits à une vitesse fulgurante. Les membres de sa section se précipitaient autour de lui. Sa troupe, sa famille ! Ce sentiment de fraternité renforçait son courage, le poussait en avant, droit vers le danger.
Bastan aperçut Sylas lâcher sa corde, envoyant un projectile directement dans la bouche d’un adversaire. Le cadavre vacilla et bascula par-dessus la rambarde.
Les faciès des Radashiens exprimaient une froide assurance, et Bastan savait qu’il renvoyait la même chose à leurs ennemis. Ils incarnaient la perfection. Ils étaient la perfection ! Leurs cris raisonnaient, montaient à l’assaut des murs, annonçaient aux assiégés qu’ils vivaient leurs derniers instants. Le jeune homme se délectait de la peur qu’ils instillaient. Il en éprouvait même une fierté qui confinait à l’arrogance la plus tenace.
Il avait fait le meilleur des choix en frappant aux portes de Merial-Phur.
Bastan avait découvert sa voie. Pas forcément celle du Bien, ni celle du Mal. Juste la voie de Radash. Un idéal, parmi tant d’autres, en somme. En effet, qu’était le monde des hommes, sinon un amalgame d’idéaux qui, trop souvent, s’entrechoquaient ?
C’était comme s’il goûtait enfin… à la vie elle-même. Comme si tout ce qui précédait cette bataille n’était qu’une succession d’états larvaires. Oui. Bastan venait d’éclore, à la manière un papillon qui s’extirpe de sa chrysalide.
Il remarqua pourtant que ses camarades couraient plus vite que lui. Etonnant, lui qui pouvait se targuer d’être le plus rapide de sa section. Mais ce fichu sable aspirait ses pieds comme une nappe de mélasse ! Le souffle court, Bastan toussa, trébucha. Quelle était cette subite froideur, cette main qui enserrait son cœur et dont les doigts s’infiltraient entre ses organes ? Un goût ferreux emplissait sa bouche, ses yeux le piquaient. Bon sang ! Ses mâchoires mastiquaient quelque chose de dur, de minuscules cailloux qui crissaient entre ses dents. Bastan comprit qu’il était couché sur le ventre, son visage enfoui dans le sable. Luttant contre la torpeur, il leva la tête. Sa section le devançait d’une bonne cinquantaine de mètres. Leurs flèches décimaient les archers du parapet comme dans un jeu de fête foraine.
La place de Bastan était là-bas, parmi ses frères d’armes ! Alors, que faisait-il, affalé sur cette plage, à quelques pas seulement du ressac ? Pour toute réponse, une douleur affreuse larda ses poumons. Il vomit un jet carmin. Ses muscles ne lui obéissaient plus, sa vision se troublait, constellée de petites taches coruscantes.
Bastan cligna pour débarrasser ses cils du sable qui s’y était accroché. Il avisa une fois encore sa section combattant aux pieds des murailles. Au milieu des Radashiens, Bolshak lâchait son rire tonitruant. Il enchaînait ses tirs avec une terrible efficacité, exhortant ses hommes à l’imiter. Leurs capes rouges flottaient au vent. Autour d’eux, des corps sans vie, criblés de traits, tombaient des remparts et s’écrasaient sur la rocaille. Les Radashiens étaient chez eux, parmi la mort et le sang ! Quel maintien altier ! Quelle puissance jaillissait d’eux ! Ils moissonnaient leur gloire, imprimaient leurs noms dans l’histoire.
Bastan souleva sa main, soumise à des tremblements qu’il peinait à réprimer. Ses doigts se tendirent, avides, vers Bolshak et ses frères.
Attendez-moi ! Attendez…moi !
Bastan eut l’impression d’être happé à travers un tuyau. Son champ de vision se mit à rétrécir, à mesure qu’il s’éloignait de la plage. La dernière chose qu’il vit fut le drapeau de Radash, claquant sur le mât principal de son transporteur de troupes.
Un crâne humain serrant une flèche entre ses mâchoires.
Puis vint le néant.

Le soir, les Radashiens et leurs alliés avait obtenu la victoire. La section de Bolshak ne comptait que deux victimes.
Kroobs, le vieux docteur, parcourait la plage et prodiguait de minimes soins aux Radashiens blessés. La plupart ne passeraient pas la nuit. D’autres avaient plus de chance et s’en sortiraient avec quelques points de suture et un bandage…
Lorsqu’il arriva devant le cadavre de Bastan, il ne put réprimer un soupir. Il se baissa, et apposa une main calleuse sur son front. Une flèche avait défoncé ses côtes, perforé son cœur et son poumon, et ressortait de l’autre côté, juste sous l’omoplate.
— Anonyme tu seras. Un grain de poussière soufflé par le vent.
Il venait de fredonner ces deux phrases à voix basse. Un chant qu’il avait appris, un jour.
Au loin, sur les murailles, la section de Bolshak s’enivrait de vin et de bière. Ils hurlaient leur allégresse à la nuit.
Ils vivaient les délices de la victoire.
La Gloire Ecarlate.

Re: La Gloire Ecarlate

Posté : 07 juillet 2014, 19:06
par StarLord
Une préférence pour cette version plus détaillée :up2: vraiment cool cette nouvelle !

Posté : 07 juillet 2014, 19:17
par Sarlacc
Merci pour ton retour poto!

Posté : 08 juillet 2014, 16:21
par dantecrazy
Je rejoins Darknight :up:

Encore merci pour le partage !

Posté : 09 juillet 2014, 10:16
par Sarlacc
Merci à vous les gars!

Fait plaisir que vous préfériez cette fin. Pour tout vous dire, quand on m'a demandé de changer, j'étais dubitatif. Je voulais que la mort du personnage soit violente, et moins "mise en scène"... Vous trouvez pas que ça atténue l'effet de surprise?

Posté : 06 août 2014, 21:49
par Sarlacc
Bientôt une surprise!

Re: La Gloire Ecarlate

Posté : 06 août 2014, 22:52
par Cid
Oh oui :bave: :bave: <3 <3 <3

Posté : 07 août 2014, 01:21
par cinemodeles
il revient de parmi les morts? :plol:

Posté : 07 août 2014, 08:05
par dantecrazy
:mmmm:

Posté : 07 août 2014, 09:03
par Sarlacc
Voilà! Alors grâce au talent de Alex Charleux (l'homme derrière la litho Retour vers le Futur de Fana), j'ai eu la chance de donner une illustration à ma nouvelle. Cela faisait plusieurs mois que je l'avais contacté (cela devait être au début de l'année) mais des événements inattendus des dernières semaines nous ont poussé à accélérer la cadence.

Je vous laisse sans plus attendre admirer le travail! J'ai mis les WIP pour que vous puissiez vous rendre compte de l'évolution que nous avons donné à cette illustration.

Alex a vraiment une grande qualité, à l'instar de Benjamin: ils sont à l'écoute et capables de saisir exactement ce que vous désirez, tout en adjoignant des éléments qui leur sont propres. Merci à toi, Alex!

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Posté : 07 août 2014, 12:12
par dantecrazy
Très belle illustration :up2: super boulot Alex!!!

Re: La Gloire Ecarlate

Posté : 07 août 2014, 14:56
par StarLord
Tuerie !! pour peu on croirait qu'il va tirer sur l'observateur, si il s'attarde..
Quel talent Alex !! <3 <3 :up2:

:need:

Posté : 07 août 2014, 17:25
par zoom le lapinou
Excellent, je sais pas pourquoi ça me fait penser à assassin creed ;)

Y a pas de crânes ? :plol: :sors:

Posté : 07 août 2014, 17:37
par dantecrazy
Petite question il s'agit d'un projet personnel ou tu comptes en faire des tirages ?

Posté : 07 août 2014, 17:40
par Sarlacc
Il devrait y avoir des tirages ma poule! :kneu: