Toute la Folie de l'Univers

Ici vous parlez de vos créations aussi diverses que variées.
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Sarlacc
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Je n'ai pas encore de titre, mais voilà déjà l'idée, en attendant que j'aie du concret à vous proposer:

"Xhaleras. 1 000 000 km de circonférence. A la surface de ce monde gigantesque, la vie s'est développée de façon étonnante, selon des cycles naturels totalement étrangers à ceux de la Terre. Dans cet univers truffé de dangers, des colonies s'y sont établies, désireuses de prélever le fluide que contiennent le sous-sol de la planète. Car ce fluide est une manne, un don des dieux, capable d'alimenter les billions d'êtres humains peuplant l'Univers connu. Afin de forer et de drainer cette substance, les colons ont trouvé un moyen remarquable. Ils utilisent les Nalobas, ces titanesques insectoïdes qui arpentent la surface de Xhaleras, et dont les pièces buccales peuvent transpercer les couches géologiques de la planète. Leur taille dépasse tout ce qui a déjà été découvert sur les mondes de l'Empire. Ainsi, les colonies humaines s'installent à l'intérieur de l'exosquelette de ces monstres, creusant des galeries, développant des villes entières qui finissent par s'étendre sur le dos des Nalobas. Ces derniers, telles des puces sur le dos d'un chien, aspirent le fluide pour le compte des corporations terriennes. Savoir tourner à son avantage les splendeurs de l'exobiologie... Une idée de génie. Une idée lucrative!
Mais dans tout ce foutoir économique, où les colonies passent leur temps à se faire la guerre pour tirer des profits toujours plus conséquents, un commando écologiste d'élite, mené par le patibulaire Tenarrax, décide de passer à l'action. Leur objectif: l'un des plus grands Nalobas à avoir été domestiqués, et dont la production journalière de fluide a fait sa renommée. Toutefois, alors que tous considèrent Tenarraxx comme un simple pirate, les raisons d'une telle mission vont peu à peu s'éclaircir, révélant des intentions bien plus subtiles. Tenarraxx a voué sa vie à une cause. Une cause en laquelle il croit. La mort ne lui fait pas peur, surtout pas si le rêve de sa vie se concrétise. Et il est bien décidé à mettre tout en œuvre pour y arriver, même si, pour ce faire, il doit passer aux yeux de tous pour un tueur sans concession..."
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Cid
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Génial mon bro et ça part bien :up:

J'accroche déjà et j'ai envie d'en découvrir rapidement plus <3 c'est un gage de qualité et un nouveau registre pour toi dans lequel je te sens déjà à l'aise :up: :beer:
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dark kyp
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Cool poto, j'aime bien l'idée de la colonie sur le dos du coléos! :woot:
ça me fais penser à ce genre d'illustration:

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Hâte d'en savoir plus poto ;)
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Sarlacc
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Oui l'idée de la ville sur le dos du monstre n'est pas vraiment l'idée la plus originale car on l'a vu plusieurs fois, comme aussi dans la trilogie des Feals de Mathieu Gaborit...

Merci les gars!
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jackelrhum
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Bien top ton pitch de départ, j'aime ! :)
Et puis le côté écologique et ressources naturelles, ça me parle bien. :cool:
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Sarlacc
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Ouais au départ c'était pas tellement l'idée, mais je me dis que ça peux être cool de faire du Greenpeace de l'espace avec une petite dose d'Al-Quaïda! ^^
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cinemodeles
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On pourra en suivre l'avancée ici?
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Sarlacc
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Oui, comme pour l'autre que j'ai écrite déjà dispo!
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yoking
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je ne suis pas un grand lecteur, mais je viens de lire cette petite mise en bouche et c'est très accrocheur
:up:
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jackelrhum
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Sarlacc a écrit :Ouais au départ c'était pas tellement l'idée, mais je me dis que ça peux être cool de faire du Greenpeace de l'espace avec une petite dose d'Al-Quaïda! ^^
L'association de la mort ^^ :plol:
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Rigel
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L'idée me plait et selon mes goûts est bien plus intéressante pour moi que tes histoires précédentes. Non pas qu'elles n'étaient pas bien écrites et inintéressantes mais je suis plus fan du style fantasy SF donc là sur ce coup tu vas avoir toute mon attention.
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Sarlacc
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Merci! Je vais m'y mettre tout soudain... Je pense que j'aurai fini autour de la mi-mars!
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Sarlacc
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Et voilà un premier passage. Attention, c'est vraiment brut de chez brut! J'ai encore plein de relectures prévues!
Tenarraxx but son verre d’une traite et le reposa devant lui, prenant soin d’éviter les mégots de cigarettes qui constellaient l’endroit. Les autres joueurs jurèrent lorsqu’il dévoila les cartes de son jeu. Sans piper mot, il sortit sa clé électronique et la glissa dans la fente disposée sur la tranche du plateau de la table. Une série de sons indiqua que le transfert de fonds venait de s’effectuer. Tenarraxx soupira intérieurement. Ces machines avaient la fâcheuse réputation de tomber en rade lorsqu’on avait le plus besoin d’elles. Mais pas ce soir. La chance lui souriait.
Tenarraxx se leva et, sans le moindre regard pour ceux qu’il avait dépouillés, sortit du bar. Sur le perron de l’entrée, il s’immobilisa. Les rues étaient en proie à l’effervescence nocturne. Partout, des types beuglaient leurs obscénités, gorgés d’alcool et de drogues. Des filles à moitié nues tortillaient leur arrière-train en déambulant devant des files interminables de voitures à l’arrêt. Des dealers en grappes opéraient en toute impunité, à croire que toute l’économie de l’endroit reposait sur ce genre de pratiques. Dans un bruit assourdissant, un camion-police passa à vive allure, ses gyrophares projetant des gerbes colorées qui allèrent se perdre parmi l’éclairage publique et les enseignes lumineuses. Sur la droite, au milieu d’un amas d’ordures et de fluides d’échappement, un jeune garçon se faisait violer par deux types solidement battis. Tenarraxx cracha par terre et détourna ses yeux. Il étira ses muscles, si fort que toute sa colonne vertébrale craqua. Reboutonnant son uniforme de soldat, il quitta enfin les lieux.
Pendant une heure, il arpenta l’artère principale de cette foutue ville dont il avait oublié le nom. Son estomac se mit alors à rouspéter, lui rappelant qu’il n’avait rien mangé de la journée. Il s’arrêta devant un stand au-dessus duquel flottaient des nuages de fumée aux senteurs épicées. Un vieux noir, maigre comme un clou, lui tendit une brochette recouverte d’une sauce bleue. Le goût n’était pas fameux et l’animal qui avait servi à la confectionner portait un nom que Tenarraxx n’avait même pas réussi à déchiffrer sur le panneau des menus. Qu’à cela ne tienne, dans sa vie de guerrier, il avait mangé des choses qui aurait fait passer ces quelques morceaux de viande pour un met des plus raffinés.
Tenarraxx jeta un coup d’œil à la montre installée dans son bracelet de force. Le moment était peut-être venu de retourner à la caserne. Il se dirigea donc vers l’aérogare de la Kabaal, sans se presser, profitant encore de ses dernières minutes de permission.
Finalement, au lieu de poursuivre son chemin dans l’avenue qui devait le mener directement à destination, il bifurqua et emprunta une artère secondaire. De là, il s’enfonça dans un réseau compliqué de ruelles. Peu à peu, les bruits des véhicules s’estompèrent. L’éclairage publique céda sa place aux lueurs tamisées que crachotaient les fenêtres des immeubles, dont les silhouettes se dressaient bien droite en direction des cieux. Il se retrouva finalement dans une venelle mal éclairée, jonchée de détritus, colonisée par des corhortes de petites bestioles aux poils gris. Un endroit où, habituellement, on rencontrait des assassins, camouflés dans les ténèbres, guettant leurs malheureuses victimes. C’est du moins la première pensée qui traversa l’esprit du noctambule.
Tenarraxx s’avança encore, jusqu’au cul-de-sac. Impossible d’aller plus loin. Un bâtiment enveloppé de tuyaux et de fils électriques lui barrait la route..
— T’es un imbécile, soldat, fit une voix derrière lui. Venir te fourrer par là, c’est pas vraiment prudent.
Tenarraxx se retourna. Quatre hommes armés de lames. Quatre hommes avec lesquels il avait joué quelques instants plus tôt. Ce n’était pas la volonté de regagner leur argent qui avait poussé ces lascars jusqu’ici. Récupérer la clé de crédits de Tenarraxx ne servirait à rien, car lui seul pouvait l’utiliser à l’aide de son code génétique. Non. Ce qu’ils avaient perdu le resterait définitivement. Il n’était question que de vengeance. Rien d’autre.
Il y avait pourtant une chose que ces quatre abrutis n’avaient pas comprise. Tenarraxx n’était pas tombé dans un piège. C’était l’inverse.
Il marcha vers eux. Sa taille n’était pas celle d’un géant. Ses muscles n’étaient pas non plus ceux d’un colosse. Il n’était qu’un soldat, l’un des meilleurs de son armée, et il avait passé sa vie à combattre tout et n’importe quoi dans la galaxie. Ses yeux sombres fixèrent momentanément ses agresseurs. Les deux tresses de cheveux noirs qui pendaient sur ses tempes se mirent à frétiller lorsqu’il engagea le combat. Ses poings et ses pieds jaillirent. Les vauriens reculèrent, sonnés. Profitant de ces quelques secondes d’hébétude, Tenarraxx sortit son poignard, disposé dans son fourreau, près de son pistolet, et le tint de la main droite, pointe vers le bas. Ses frappes se firent rapides mais sans précipitation. Les quatre hommes moururent en moins de dix secondes.
Tenarraxx essuya son poignard contre la manche de la victime la plus proche. Son visage, impassible, se leva vers la voûte céleste. Bon sang, il aurait tant voulu partir d’ici, de cette planète pourrie, tellement polluée que dans dix ou vingt, un exode massif enverrait des nuées d’humains démunis sur les planètes les plus proches ! C’était chaque fois pareil.
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Sarlacc
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Une heure plus tard, Tenarraxx se retrouva devant le vaisseau de son armée. D’autres soldats de son régiment convergeaient eux aussi vers le point de rendez-vous, après une libération fort méritée. La différence est qu’ils rentraient en groupes, avinés, drogués et parfois même avec des putes sous le bras – des putes qu’ils repousseraient juste avant de poser le pied sur la passerelle d’embarquement.
Tenarraxx ne répondit à aucun des saluts que ses compagnons lui adressèrent. Il poursuivit sa route, gravit la passerelle d’un pas rapide et se retrouva dans la salle de rassemblement, situé dans la partie inférieure du gigantesque croiseur stellaire. Des centaines de soldats attendaient en formation serrée, établie sur plusieurs rangées. Les sergents déblatéraient leurs insultes habituelles, exhortant leurs hommes à garder un semblant de discipline. Pas facile, lorsque les trois quarts des soldats rotaient l’alcool absorbé dans la soirée et qu’ils tanguaient sur place. Tenarraxx ne prit même pas la peine de se présenter devant ses supérieurs, comme l’exigeait le code militaire. Il alla simplement se positionner dans la zone relative à sa section, avec l’air nonchalant qu’on lui connaissait tant.
Un capitaine s’avança vers lui, hurlant à tue-tête qu’un bon soldat devait rentrer au vaisseau dans une tenue correcte. En effet, sa veste n’était pas correctement ajustée, sa chemise pas correctement fourrée dans son pantalon… Bref, quelque chose du genre. Tenarraxx ne l’écouta pas. Quel intérêt, de toute façon ? Ces troufions de gradés passaient toujours en revue les mêmes conneries. Ils ne changeraient jamais. L’armée de l’Empire ne changerait jamais. Une liste de règles à respecter, de comportements à adopter en tous temps, en toutes situations… Soudain, les vingt-cinq années de combat qu’avait traversées Tenarraxx lui semblèrent sincèrement ridicules. Ce sentiment, il l’avait plusieurs fois éprouvé ces derniers mois. Mais pas d’une manière aussi forte que ce soir-là. Etait-ce l’altercation de tout à l’heure qui lui donnait autant d’amertume ? Peut-être.
Un peu machinalement, il sortit des rangs et s’approcha de son capitaine, toujours occupé à lui étaler sa science concernant l’accoutrement préconisé dans l’armée. Tenarraxx le dévisagea quelques instants, puis envoya son poing dans la figure de son supérieur. Il sentit le cartilage du nez céder sous ses phalanges. Le gradé tomba comme un arbre qu’on venait de scier.
— Quel est ce foutoir ? demanda le commandant du régiment en accourant, suivi par toute une flopée de sous-fifres prétentieux.
Le capitaine se releva, la moitié du visage tartinée de sang, vacillant sur des jambes qui tremblaient comme celles d’un vieillard en plein effort. D’une voix altérée par la vexation, il fit état de sa mésaventure. Aussitôt, cinq hommes se ruèrent sur Tenarraxx. Ils furent accueillis par une tornade de coups de poing. Le commandant, jetant un regard indigné non seulement au fauteur de troubles mais également aux soldats à moitié assommés, se lança dans une tirade agrémentée de jets de postillons. L’intégralité du régiment, toujours au garde-à-vous, observait l’incident. Cette situation imposait l’embarras le plus total à l’état major, dont les représentants s’étaient rassemblés sur les lieux de l’incident. Tenarraxx n’attendit pas la fin du discous. Il fit quelques pas en arrière, se racla la gorge et largua le plus impressionnants des glaires sur les bottes de son supérieur.
— Je vous quitte, fit-il calmement.
— Tu ne peux pas, soldat ! s’insurgea le commandant, les yeux exorbités par la colère. Tu appartiens à mon armée !
— Je peux. Et je le fais. Le seul moyen de m’arrêter serait de m’abattre, monsieur.
Tenarraxx sortit son poignard, et les gardes qui s’étaient ramassés une raclée reculèrent instinctivement. Il planta la pointe de l’arme dans sa propre cuisse et incisa sur une dizaine de centimètres. Du sang gicla en plusieurs salves successives. Tenarraxx rangea son arme et, sans la moindre hésitation, plongea ses doigts dans la plaie, fouillant sa chair à la recherche du petit cylindre de métal qu’on lui avait implanté là, deux décennies plus tôt. Il arracha sa puce dans une explosion écarlate qui aurait suscité un cri de douleur chez n’importe qui. Mais pas à Tenarraxx.
Sa maladie oblitérait toute perception de souffrance.
Il ne ressentait rien d’autre qu’un faible picotement, un peu comme ceux qu’induisent les piqûres d’orties. C’est alors, avec une nonchalance marquée, que le rebelle lança son trophée au visage du commandant. Celui-ci, tremblant de colère, porta une main à son pistolet. Mais ses doigts ne firent qu’effleurer la crosse de l’arme. Des centaines d’yeux étaient toujours dirigés sur lui, sur la scène qui se jouait sur cette place de rassemblement.
Tenarraxx exploitait l’une des failles de l’armée. Le respect des lois, la discipline… Foutaises ! Le commandant n’avait qu’une seule alternative : demander à ses hommes de se jeter sur l’insurgé et de le mettre aux arrêts.
— Si vous envoyez vos chiens contre moi, je promets d’en tuer quelques-uns avant qu’ils puissent m’immobiliser, expliqua Tenarraxx dans un murmure. Je vais m’en aller, et vous allez me laisser faire.
Tenarraxx se détourna du commandant et du capitaine, toujours occupé à contenir la rivière de sang qui s’écoulait de son nez.
Un instant, le soldat crut qu’on allait l’abattre, lui tirer une balle entre les deux omoplates. Mais il emprunta la passerelle d’embarquement, sous le regard interdit de tout son régiment.
Quelques minutes plus tard, Tenarraxx se retrouva sur la chaise d’un toubib de rue. A l’aide d’un stylo-laser et de quelques pansements aussi sales que des torchons, l’homme referma la blessure de son patient.
Puis, obéissant à une sorte d’automatisme, Tenarraxx se dirigea vers un bar ¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬dont l’entrée, surmontée d’une enseigne particulièrement obscène, s’ouvrit automatiquement pour le laisser passer. Il marcha vers le bar, commanda une gigantesque bouteille d’eau de vie et paya à l’aide de sa carte. Il demanda au tenancier d’ajouter à la note une chambre pour la semaine ainsi qu’une putain pour chaque nuit. Il brisa ensuite la carte entre ses doigts puis lâcha les morceaux sur le sol, où s’accumulait tout un éventail d’immondices. Dépenser de la sorte n’avait rien d’irréfléchi. S’il n’avait pas vidé son compte, l’armée l’aurait fait pour lui, de toute façon.
D’une main ferme, Tenarraxx saisit son verre, le vida, le remplit à nouveau, le vida… Ce manège dura un certain temps, jusqu'à ce qu’une fille s’approche de lui. Elle portait un décolleté à donner des vertiges aux singes des arbres-mondes, ces machins gigantesques qu’on trouvait de la lune de Kessotan. Un tatouage tribal sinuait sur sa nuque et remontait jusqu’aux joues. Quant à ses cheveux, ils étaient d’un rose lumineux, cascadant dans son dos comme les tentacules d’une anémone. A en juger par les frissons et le désir foudroyant qui s’empara de Tenarraxx, la catin avait enduit son corps de phéromones de synthèse.
— Je m’appelle Cassandra. C’est moi qui m’occupe de toi ce soir.
Tenarraxx ne répondit pas. Il l’attira brusquement à lui et fourra sa langue dans sa bouche. Son haleine empestant l’alcool ne semblèrent nullement la déranger.
Une nouvelle vie commençait pour le l’ex-soldat. Et les plans qu’il avait mûris depuis des années allaient enfin être appliqués…
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dantecrazy
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:up2: Du très très bon !! et très bien écrit :up2:
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Cid
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Génial mon bro :beer: :up: ça c'est de la démission ^^ :plol: et purée c'est top et prenant et je la rencontrerai bien la petite Cassandra ^^ :up:
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Sarlacc
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Merci les gars!

Y'a plein de petits trucs à corriger mais voilà!
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Sarlacc
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J'ai trouvé un titre... Peut-être n'est-ce que provisoire!
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dantecrazy
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Il me plait bien ce titre :)
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Sarlacc
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Bientôt la suite! je poursuis l'écriture! J'ai quelques pages à vous proposer tout soudain!
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StarLord
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Avec un titre pareil tout est possible ! :yeah: :yeah:

J'ai bien accroché au perso :up2: vivement la suite :kneu:
"J'ai toujours adoré.. ces petits moments de calme avant la tempête"
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Sarlacc
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Xhaleras… Un million de kilomètres de circonférence. Recouverte par des jungles qui avaient colonisé l’intégralité de sa surface, cette planète exposait une richesse effarante, autant sur le plan faunique que floristique. Des créatures gigantesques, à l’échelle du monde qui leur avait donné le jour, côtoyaient des formes de vie dont l’étrangeté donnait bien du fil à retordre aux exobiologistes. Durant des années, des milliers scientifiques s’étaient relayés dans leurs stations d’observation, exposant et confrontant des théories toutes plus farfelues les unes que les autres. Les chaînes alimentaires ne ressemblaient en rien à celles qu’on avait pu décrire sur les autres mondes colonisés par l’Empire Terrien. Pourtant, on avait fini par percer le mystère de Xhaleras, un mystère concernant le sous-sol de la planète, où un liquide, surnommé la manne, formait d’immenses nappes qui circulaient directement sous la croûte.
La manne…
Une substance bourrée de nutriments, au goût doucereux mais légèrement acidulé, dont les effets thérapeutiques n’étaient plus à démontrer. La plupart des maladies – celles qui persistaient à menacer l’humanité – avaient été vaincues par sa consommation. Ou du moins les premiers tests effectués allaient dans ce sens. Mais la manne constituait également une réserve de nourriture colossale pour tout l’Empire. Une simple litre de ce liquide suffisait à sustenter une famille entière pendant plus d’un mois. A l’heure de l’expansion démographique sur l’ensemble des Mondes Impériaux et de tous les conséquences néfastes sur les ressources naturelles que cela engendrait, la manne apparaissait comme un produit miracle, ouvrant de nouvelles perspectives pour le colonialisme effréné engagé par les Terriens.
Le cocktail d’éléments chimiques composé par la manne était si complexe que l’industrie humaine n’avait pas été capable de le synthétiser. Les molécules, en grandes parties organiques, possédaient des structures tridimensionnelles totalement inédites. Il avait donc fallu se rendre à l’évidence : à l’instar des carburants fossiles, le seul et unique moyen d’obtenir de ce précieux fluide était de le prélever directement sur la planète…
Dans un tel état de faits, Xhaleras avait très vite attiré la convoitise de nombreuses corporations, soucieuses de gonfler leurs profits. Des vaisseaux gigantesques avaient déversé leurs milliers de colons aux quatre coins de la planète. Au départ, on avait bâti des unités de forage qui s’étaient révélées peu productives. La manne se trouvait dans des zones difficilement accessibles, en quantités variables, et nécessitait des prospections longues et fastidieuses. Les Terriens avaient donc été contraints d’employer d’autres méthodes, destinées à garantir un tant soit peu de rentabilité. De nombreuses compagnies s’étaient d’ailleurs retrouvées sur la paille, terrassée par des stratégies d’exploitation désastreuses…
Ce marathon technologique s’était déroulé vingt ans plus tôt, alternant échecs cuisants et maigres réussites. On avait finalement découvert un moyen de prélever la manne et d’identifier les gisements les plus intéressants. Le procédé avait de ça d’étonnant qu’il faisait intervenir directement les créatures indigènes à Xhaleras… Une technique aussi géniale qu’étrange…
Dorénavant, une dizaine de compagnies se partageaient la part du lion. La manne avait tenu toutes ses promesses. Elle nourrissait plusieurs centaines de milliards de Terriens dispersés dans tout l’Empire. Son pouvoir curatif avait baissé la mortalité naturelle de plus de septante pourcents…
La manne. L’avenir de l’humanité.
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cinemodeles
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:plol: : On voit pas du tout l'origine géographique de l'auteur!:
"avait baissé la mortalité naturelle de plus de septante pourcents" :plol:
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Sarlacc
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Ouais c'est pas faux! ^^


Mais LOL! Merci!
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cinemodeles
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De rien c'est un plaisir de te lire!
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Sarlacc
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Merci! Je viens de corriger ma "faute" Marc! :plol:

Et puisque tu es gentil, voilà la suite, avec la présentation d0un commando pas comme les autres! ^^
Tenarraxx se tenait sur un promontoire, caché par une plante dont les tiges s’ornaient de fleurs aussi grosses qu’une tête humaine. Une paire de jumelles plaquée contre ses yeux lui permettait d’observer le titanesque Nalooba qui se dirigeait vers sa position.
Le spécimen en question dépassait en taille tous ceux qu’il avait pu voir par le passé. Le monstre atteignait peut-être huit cents mètres de long pour une hauteur quatre fois moindre. Cette estimation se basait sur les proportions standard, établies par les observations des exobiologistes. Le genre de choses que Tenarraxx avait pris soin d’apprendre à propos de ces créatures, dont l’apparence générale évoquait des araignées démesurées. Les huit pattes se relayaient en rythme pour porter le Nalooba, qui foulait la forêt avec autant d’aisance qu’un humain l’aurait fait avec un pré fleuri. Chaque fois qu’un des appendices rencontrait le sol, une vague sismique rayonnait, agitant les arbres comme s’il s’agissait de brins d’herbe. Tennarraxx sentait ces vibrations jusque dans sa poitrine, une sensation qui l’avait toujours rendu nerveux puisqu’elle lui rappelait son statu de microbe par rapport au gigantisme du Nalooba.
— Une minute avant contact, annonça la femme qui se tenait près de Tenarraxx.
Elya referma l’écran de son ordi-brassard et s’essuya le front avec sa manche. Des cheveux coupés courts, un visage taillé à la hache, une musculature digne d’un athlète et une voix plus rauque encore que celle d’un fumeur insatiable, toutes ces caractéristiques lui valaient souvent d’être confondue avec un homme. En effet, rien chez elle ne rappelait la moindre féminité, surtout sa manière particulièrement radicale de fermer le clapet aux railleurs qui dépassaient les bornes… Les pauvres types se retrouvaient habituellement avec la mâchoire déchaussée ou un bras dans le plâtre. Parfois, Tenarraxx se demandait si la nature ne s’était pas tout simplement plantée en oubliant de lui greffer une queue entre les jambes.
Derrière Elya, un homme chauve astiquait son fusil à lunette. Assis sur une vieille souche envahie de mousse bleue, Balbaros était le sniper du groupe. Un guerrier aguerri, qui avait bourlingué aux quatre coins de l’univers. On le surnommait « Papy ». Non pas qu’il soit vieux – quarante-trois ans, à l’heure où l’espérance de vie dépassait le siècle, ce n’était pas grand-chose –, mais il restait le doyen du commando. « Rien que de trois ans », lui rappelait souvent Tenarraxx, soucieux de ménager son ami. Qu’à cela ne tienne, Balbaros possédait l’acuité visuelle d’un épervier et sa remarquable aptitude à dézinguer ses cibles du premier coup avait fait de lui le candidat idéal pour ce poste.
Tenarraxx fit signe à Balbaros de se tenir prêt. Le sniper rangea soigneusement son chiffon, empoigna on arme et disparut parmi la végétation, à la recherche d’une position favorable pour ses tirs.
Ulthar grogna longuement et ponctua sa tirade gutturale par un rire nerveux. C’était sa manière à lui d’indiquer qu’il était disposé à passer à l’action. Homme ? Animal ? Un peu des deux ? Pas facile à dire, puisque Ulthar était le fruit d’une manipulation génétique particulièrement étonnante. D’après ce que Tenarraxx savait, l’individu avait bénéficié d’une intégration contrôlée de plusieurs milliers de gènes, récoltés aux quatre coins de l’Univers Connu. Une toison de poils gris recouvrait son corps, et les traits de son visage rappelaient ceux d’un grand fauve. Malgré cette apparence sauvage et un tempérament quelque peu volcanique, hérités d’un cocktail biochimique théoriquement interdit par la Loi terrienne, Ulthar démontrait une certaine sensibilité lorsqu’il s’agissait de traiter des grandes questions philosophiques. Ses muscles étaient semblables aux cordages de ces vieux navires exposés dans les musées : longs, fins mais noueux, nantis d’une force qui rivalisait avec les pistons des machines hydrauliques. Il portait un pantalon de camouflage et des bottes d’armées, mais son torse nu n’était recouvert que d’un harnais rudimentaire. Dans son dos, une lame chimique reposait dans son fourreau. Le mutant détestait les grosses pétoires. Il préférait son épée ou les deux pistolets à magma qui pendaient à sa ceinture.
Samy complétait le commando. Comme à son habitude, il attendait à l’écart du groupe, sous le panache d’une plante dont les bulbes palpitaient en rythme. Tenarraxx se le répétait souvent : Samy n’aurait jamais dû naître. Confrontés à la réalité des premières échographies, ses parents avaient pourtant refusé de mettre un terme à la grossesse. C’était là leur droit le plus légitime, même si à leur époque personne ou presque n’agissait de la sorte. Ces gens avaient appartenu à une secte païenne ou une congrégation du genre, un résidu des religions des Origines, avec ces dieux qui enseignaient l’amour, le pardon, la tolérance, l’acceptation et tout le reste. D’une taille qui ne dépassait pas un mètre, Samy avait un visage normal – laid, certes, mais néanmoins normal – et sa tête était plantée sur un corps ridiculement petit, avec des membres atrophiés, dépourvus d’articulations. Aux bouts des bras s’agitaient des doigts boudinés auxquels il manquait les phalanges. Incapable de porter quoi que ce soit dans ses mains, incapable également de marcher, Samy avait quelque peu modifié son UAR, son Unité d’Aide Robotisée… Tenarraxx ne s’était jamais habitué aux dizaines de câbles qui reliaient le crâne de Samy à son exosquelette de métal. Son corps minuscule, engoncé dans un genre de cocon cybernétique, s’enfonçait dans les entrailles du robot et seul sa tête dépassait, au milieu du torse de l’UAR, parmi un amalgame de tuyaux, de leds colorées et de joints en silicone.
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dantecrazy
Schizophrène
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Hé bien nous sommes gâtés ce weekend .

Merci Fabrice pour le partage :up:
lucifer
Dérangé
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Enregistré le : 19 septembre 2011, 19:36

merci du partage :yeah:

:beer:
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StarLord
Reporter SC
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Curieux de voir se que cette fine équipe prépare :up2: :up2:
"J'ai toujours adoré.. ces petits moments de calme avant la tempête"
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cinemodeles
Artiste
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Belle équipe en effet!
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